Emprisonné, un Vaudois conteste un verdict
par Frédéric Nejad Toulami - Un Polonais résidant près de Lausanne depuis 10 ans a fait recours contre sa condamnation à 5 ans de prison. Il témoigne depuis sa cellule.
Dans la province de Papouasie, Jakob a rencontré des locaux.Arrêté en août 2018, le ministère public a retenu de nombreuses charges pénales contre le détenu polonais, qui résidait en Suisse depuis environ 10 ans.Militante en faveur des Droits de l'homme, son avocate l'a rencontré (ainsi que son ami également arrêté) avant le procès.Son procès s'est tenu entre janvier et mars 2019. Il devait débuter le 17 décembre 2018, mais en raison de l'absence d'un interprète, Jakob avait refusé de se rendre devant la Cour.Jakob et son avocate (à gauche) ont contesté toutes les accusations du procureur, qui réclamait 10 ans de prison, pour trafic d'armes, encouragement à la rébellion et trahison. Au final, la Cour n'a retenu que la charge de trahison, et a condamné Jakob à 5 ans de privation de liberté.Dans la cellule de Jakob, un drapeau du canton de Vaud, et des photos de sa fille de 8 ans, vivant sur l'île indonésienne de Java.Jakob posant en compagnie de sa fille métis, sur l'île de Java.
Jakob voyageait en Indonésie avec un visa de touriste. Après l'île de Java (où vivrait sa fille), il s'est rendu dans la province de Papouasie occidentale.
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«C'est une farce, tout est arbitraire ici.» Condamné en mai dernier à 5 ans de prison, Jakób Skrzypski conteste les charges retenues contre lui. De nationalité polonaise mais résidant dans le canton de Vaud depuis environ 10 ans, il fêtera ses 40 ans dans quelques jours derrière les barreaux d'une cellule en Indonésie. Il a été reconnu coupable, en mai dernier, de trahison par un tribunal, selon l'article 106 du code pénal indonésien. Un crime qui peut être puni jusqu'à 20 ans de prison. Parmi des actes considérés comme tels: le séparatisme.
Une île , deux paysA l'ouest de l'île de Nouvelle-Guinée, la Nouvelle-Guinée occidentale appartient à l'Indonésie. L'autre partie, à l'est, étant constituée de l'État souverain de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Les quelque 3 millions de Papous ont une culture très différente du reste de l'archipel. Ainsi, l'Indonésie est ressentie comme une puissance coloniale qui les dépossède de leurs terres ancestrales.
En novembre 2008, des ONG de Papouasie ont créé le Comité National de la Papouasie de l'Ouest (KNPB), pour oeuvrer pacifiquement en faveur d'un droit à l'auto-détermination.
Mais en décembre 2018, un groupuscule indépendantiste alors inconnu, l'Armée de libération nationale de l'ouest de la Papouasie (TPNPB), a revendiqué une attaque qui a coûté la vie à une vingtaine d'ouvriers indonésiens.
Or, Jakób a été arrêté à la fin du mois d'août 2018 dans la province indonésienne de Papouasie, où il a été inculpé pour des contacts présumés avec des rebelles indépendantistes. Il était aussi accusé d'un complot visant à renverser le gouvernement indonésien avec un groupe rebelle, selon l'acte d'accusation.
«Un bouc émissaire pour l'exemple»
Jakób est ainsi le premier touriste étranger à être condamné pour trahison dans ce pays. Sa défenderesse a déjà fait appel auprès de la Haute Cour. «Je suis un bouc émissaire qui doit servir d'exemple dans un dossier politique», s'exclame-t-il. Depuis sa condamnation, il n'a pas encore été transféré en prison. Il nous dit être enfermé dans une cellule de 4 mètres sur 4 au poste de police de la petite ville de Wamena, en Papouasie. «Je voyage régulièrement en Indonésie depuis 2008, j'y ai même une petite fille...» Celle-ci figure d'ailleurs en photo sur le mur de sa cellule, sous un drapeau vaudois.
Pour son avocate, Latifah Anum Siregar, les éléments fournis par l'accusation au début du procès ne sont «pas des preuves adéquates». Si elle constate que seule la charge de trahison a finalement été retenue par le Tribunal de première instance, qui a infligé 5 ans de prison au lieu des 10 réclamés par le Ministère public, elle dénonce aussi la politisation de ce dossier.
Me Siregar espère désormais une décision de la Haute Cour sur son appel dans quelques semaines. Mais elle prévoit déjà que le Ministère public fera recours. Une pétition en sa faveur à signer en ligne a aussi été lancée, en Pologne, mais elle semble pour l'instant avoir récolté moins de 1000 paraphes.
Contactée, la section consulaire de l'ambassade de Pologne à Berne nous a renvoyés vers le Ministère des affaires étrangères, à Varsovie. Mais Jakób ne semble pas espérer grand chose du gouvernement polonais dans son dossier.« Il est trop affairé à négocier des contrats militaires avec le gouvernement indonésien», explique-t-il.
Le développement de la coopération en matière de défense avec l'Indonésie
L'échange d'expériences dans le domaine de la modernisation des forces armées, de l'éducation militaire et militaire et de la médecine militaire ont été les principaux sujets abordés par le vice-ministre Marek Lapinski avec la délégation du ministère de la Défense de la République d'Indonésie sous la direction du directeur général de la Stratégie de défense, Maj Gen. Rizeriusa Eko Hadisancoko. Le général Rajmund Andrzejczak, chef de l'état-major de l'armée polonaise, a également participé aux discussions.
Lors de la visite de la délégation indonésienne, un accord technique a été signé concernant la création d'un comité mixte pour la coopération dans le domaine de la défense et la réunion inaugurale du comité.
La première réunion du comité s'est tenue à Varsovie en présence de représentants des départements du ministère de la Défense nationale, du SGWP et du ministère des Affaires étrangères. La délégation indonésienne a également visité le centre de préparation des missions étrangères à Kielce, l'université militaire et le groupe d'armement polonais.
La première réunion du comité s'est tenue à Varsovie en présence de représentants des départements du ministère de la Défense nationale, du SGWP et du ministère des Affaires étrangères. La délégation indonésienne a également visité le centre de préparation des missions étrangères à Kielce, l'université militaire et le groupe d'armement polonais.
L’Indonésie est un partenaire important de la Pologne dans la région de l’Asie du Sud-Est. La coopération bilatérale se développe progressivement. En mars 2019, l'Ataszat Obrona a été créé par l'ambassade de la République d'Indonésie à Varsovie.
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